Un Libertin dans la Cité

Le messager galope en direction du siège des Brumes.
Les sabots de sa monture frappent le sol par saccade berçante. Les rênes flottent, le cavalier laisse son cheval galoper à son bon loisir.

Ses yeux se lèvent dans cette douce course, devant lui se tient ce qu'il pense être le siège du Cercle des Brumes. Il fait ralentir son cheval en le bridant un peu plus. Puis alors que sa monture passe du galop effréné au pas, le messager sort une longue lance où est accroché un drapeau blanc aux armes de Néchéëso. Il fait ensuite sonner son cor pour avertir de sa présence, puis après un silence il talonne une nouvelle fois son cheval en direction de la fin de son périple. Il est vêtu entièrement de Noir avec l'emblème sur sa cuirasse et sur son écu de sa fière Cité. Son cheval prend un embranchement de rues, il s'est remis au pas arrivé dans Cââr Boras. Il connaît les plans de celle-ci, il les a appris par cœur pour venir jusqu'ici. Ses yeux découvrent alors la magnifique architecture de l'Ambassade. En Néchéëso, toutes les salles sont froides et obscures, leur Cité a été prévue pour la guerre, alors que celle-ci est chaleureuse et mystérieuse, les habitants ne semblent pas craindre qu'un ennemi arrive ici vivant !
Il reste un instant à dévisager l'édifice qui se tient devant ses yeux puis sans rien dire, il descend de sa monture, plante sa lance dans la terre et se dirige à l'intérieur de l'Ambassade. Le drapeau claque dans le Vent qui semble se soulever partout où marche le messager. Oui, c'est cela, l'homme est accompagner par l'Elément qui semble l'entourer pour le protéger ou plutôt pour être présent à cette nouvelle rencontre.
On lui ouvre les portes, sa marche résonne dans le bâtiment, il marche en regardant devant lui. Il sait ce qu'il a à faire et ne détourne pas ses yeux de ses ordres. Arrivés vers le centre de la salle il s'arrête et attend quelques instants. Là s'écoulent plusieurs minutes sans que rien ne se passe. Enfin le messager respire un grand coup pour crier d'une voix fière :

Puissant seigneur du Cercle des Brumes, je suis le messager de la douce Cité de Néchéëso. Je suis venu en ami pour vous porter un message de la part des Seigneurs de la Voix de la Liberté !

Le Vent gronde dans l'Ambassade, amplifiant sa voix qui rebondit sur les murs. Il se tait, attend qu'on veuille bien remarquer sa présence ! Son heaume est tenu sous son bras droit et son bras gauche tient le paume de son épée accroché sur son flanc droit. Cette Cité est bizarre, trop silencieuse, trop mystérieuse. Et c'est dans un ricanement qu'il se dit qu'elle est tout de même moins mystérieuse que la Cité du Sagittale...

Quelques instant après le retentissement d’un cor, un garde provenant de l’avant poste accoura vers la tour principal de Boras. C’est avec empressement qu’il parcouru les nombreuses marches et couloir le menant au sommet de la citadelle. Son cœur s’apprêtant à sortir de sa poitrine sous la violence de ses battements, il prit une légère pause pour reprendre son souffle tout en regardant les deux gardes d’élites postés devant l’imposante porte de chêne. Sa respiration étant devenue acceptable pour une élocution claire et précise, il entra dans la salle du conseil de l’Arc des brumes.
De nombreux plans étaient affichés un peu partout sur les murs et une maquette de la futur cité se trouver au centre de la pièce poser sur une table monumentale faîte de basalte et de pierre lunaire si chère aux yeux des elfes. Près d’une alcôve ouverte sur un balcon, se tenait le sir Hawkless qui contemplait avec satisfaction l’avancement des travaux et dictait ces instructions à un scribe gnome, qui avait la fâcheuse manie de replacer sans cesse ces fines lunettes le long de son nez grossier. Celui-ci s’arrêta en entendant les pas du garde qui s’avançait avec hésitation, puis interpella son maître.

Seigneur Hawkless, un messager représentant le domaine de la Voix de la Liberté demande audience expressément. L’ambassadeur étant en déplacement j’ai pensé que vous…

Le sir fit un signe de la main sans un mot, lui coupant la parole et lui faisant comprendre de le mener à cet homme. Les brumes enveloppant sa démarche, celle-ci semblaient le porté rendant ces mouvements à peine perceptible. Avec une facilité déconcertante et célérité, il se rendit rapidement à l’ambassade où un cavalier en cuirasse noir l’attendait. C’est avec surprise et un léger sourire, qu’il reconnu les armoiries de Néchéëso. Il prit la parole en se doutant des raisons de sa venu.

Je suis le seigneur Hawkless, régent des terres de Sombreforge et membre de l'Arc des Brumes. Alors comme ça le Sagittale à un message à nous transmettre, et bien parle messager! Je t’écoute avec la plus grande attention !

La brume ambiante et le vent s’entremêlée dans un balais de va et vient, ces deux éléments de la nature reconnaissant leur appartenance à une même famille, annonçaient les prémices d’une futur entente...

Il se retourne pour voir arriver cet étrange individus. Son pas et fluide, il semble planer sur le sol de l'Ambassade, ses gestes sont entourés d'une curieuse brume. Alors qu'il s'approche de lui, le Messager décide de se reprendre. Il s'avance en direction du seigneur, celui-ci se présente et lui donne la parole.
Sérac connaît le rituel, il se prosterne, met un genou à terre, baisse la tête et se présente lui aussi.

Je me nomme Sérac, Garde Noir de la Citadelle de Néchéëso, Siège de la guilde de la Voix de la Liberté. Je viens vous transmettre les paroles du Conseil de ma Cité.

A ces mots il se relève et déroule un long parchemin pour enfin parler en ces termes.

Seigneurs du Puissant Cercle des Brumes, nous voilà aujourd'hui acculé à une bien mauvaise affaire.
Si vous ne savez pas de quoi il en retourne, nous vous prions de lire notre charte, vous comprendrez ainsi le désarroi dans lequel nous sommes.

Il y a quelques semaines des Malaviens ont débarqué sur nos côtes. Grâce à la vigilance du Sagittale et de ses Chevaliers qui surveillent les côtes d'Aguératon depuis longtemps à présent, nous l'avons sut assez tôt, croyions nous, pour nous préparer à les renvoyer chez eux, en Enfer. Malgré ce que nous pensions tous, les Malaviens en sous nombre ont réussit à défaire notre puissante escouade le plus facilement du monde.

C'est à cette occasion que nous avons retrouvé la trace de notre ami Ehirstö et de son Sénéchal, malheureusement d'après les témoignages que nous avions eut à cette époque, personne n'avait réchappé à cette bataille. Nous avons cherché leur cadavre dans la masse de ceux déjà en putréfaction et nous n'avons trouvé nul trace qui nous laissait pensé que nos amis étaient bel et bien mort...
Nous pensons qu'ils ont réussit tous deux à s'échapper. Le Messager s'arrêta pour déglutir, il jeta un bref coup d'œil à Hawkless puis il continua de parler.

Mais nous ne sommes pas là pour vous parler de tout ceci. Grâce aux renseignements que nous a fournit le Sagittale, nous savons aujourd'hui que les Malaviens veulent conquérir Aguératon mais nous sommes quasiment certain qu'ils ne connaissent encore rien à l'île récemment découverte.
Après la bataille sur la plage nous savons que seuls 18 de ces créatures ont put se disperser un peu partout sur les Terres Oubliées. Ils ont dut se mêler à la populace pour apprendre à connaître ceux qu'ils vont extérminer! S'ils apprennent l'existence de l'île vous pouvez dire adieu à vos protégez !

Aujourd'hui nos armées sont en branle, nous allons faire une gigantesque chasse à l'homme, nous allons traqué ces démons, tel des Loups nous allons les acculés pour les exterminées jusqu'à ce qu'ils comprennent qu'Aguératon et Notre terre et que nous la défendrons comme des enragés face à leur menace.

Pour cela nous avons besoin de votre guilde, de l'appuis de votre Brume. Nous souhaitons vous voir sortir du brouillard pour tomber sur les Malaviens à nos côtés. Bref, nous souhaitons allier la puissance de Néchéëso à vos mystérieuses armées.

Le Messager se tut sur ces derniers mots et regarda le seigneur Brumeux devant lui. Il enroula le parchemin et préféra se taire pour attendre la réaction de son hôte. Il savait ce qu'il avait à faire s'il refusait l'alliance. Il avait en sa possession bien d'autres propositions qu'il donnerait en temps voulut.

L’homme c’était relevé puis commença à expliquer les raisons d’un si long voyage. Tout en l’écoutant, il fut invité dans une des salles de l’ambassade, où deux sièges devant un bon feu de cheminée les attendaient. Le sir Hawkless se posa dans l’un d’entre eux puis plaça le début de son avant bras sur l’accoudoir en se tenant le menton de la main. Au fur et à mesure du discours du messager, ces yeux trahissaient sa pensée. Notamment lors de l’évocation de la disparition du sieur Ehirstö pendant l’affrontement de la plage, le sir resta froid et sans réaction en se disant : Ainsi donc ils ont retrouvé sa trace. Même si ces événements lui avaient été relatés par ses espions, il ne pouvait croire en la mort du Sagittale surtout que beaucoup de point rester encore obscur. Une fois que le chevalier finit son explication, il parla à son tour d’une voix calme et sereine.

Sachez dans un premier temps, que nous connaissons votre charte et donc par conséquent le but de votre visite bien évidemment. Je tiens à vous préciser que je vous appuis dans vos agissement, cependant cette requête doit être étudié avec réflexion. Nous pouvons engager des troupes dans une campagne militaire à la légère…
De plus, cette décision ne m’appartient pas à moi seul, je dois consulté le conseil de l’Arc des Brumes pour un éventuel aval.

En attendant mon retour, cette personne ici présente « désignant un serviteur gnome placé à côté de la porte » s’occupera de votre monture ainsi que de vous. Je suppose qu’après un si long trajet votre ventre doit crier famine ! C’est pourquoi il vous amènera un copieux buffet de façon à ce que vous vous restaurez en patientant.

Sur ces quelques mots, il se releva et pris congé du chevalier en se dirigeant vers la haute tour de Boras.

Aprés que le seigneur ait parlé. Sérac se prosterna humblement et parla courtement avant qu'il ne s'en aille.

Sir, je vous remercie d'avoir apporté votre attention sur une cause dont peu encore ont saisit la gravité qu'il en résulte. Je comprends tout à fait votre réserve, nos ennemis sont puissants et personne ne connait encore leur véritable force ni leur intention! Malgré ce que répète euh... hum, répétait le Sagittale, beaucoup pensent encore que soit ils ne sont qu'une faible menace soit que l'on peut facilement traiter avec eux!

J'attendrais donc votre jugement avec impatience! Veuillez simplement rapporter les plus humbles salutations de notre Cité aux membres du célèbre Conseil de l’Arc des Brumes !

Il finit de parler, il avait parfaitement réviser son rôle avant de venir, on ne l'a pas engagé comme émmisaire pour rien...
Quand le seigneur Hawkless prend congé de lui, il suit docilement le gnome. Une sieste ne lui fera pas de mal, malgré ce qu'on lui avait dit, la Cité des Brumes était assez difficile à trouver.

C'est donc avec un immense plaisir qu'il alla s'écrouler dans le lit de la chambre qu'on lui avait prêté. Aprés avoir testé sa douceur, il s'allongea dans la cuvette d'eau qu'on avait installé au milieu de la chambre et il se delecta dans l'eau chaude pendant une bonne heure avant de rejoindre ses dras pour passer une belle nuit.

Il s'assoit sur son lit encore à moitié endormit, plusieurs semaines voir mois sont passé depuis qu'il est arrivé et aucune réponse ne lui ai venu des Brumeux... auraient-ils peur de quelques choses?! Non sans doute pas, peut être a-t-il dis quelques choses qui les a froicé?! Non, il ne se souvient pas avoir dit une parole déplacée... Alors que se passe-t-il? Sont ils si fière qu'ils se permettent de ne point répondre aux appels d'une guilde qui leur ai sympathique?

On frappe à sa porte il se frotte les yeux et se lève pour ouvrir. C'est un de ces pages qu'il avait amené avec lui de Néchéëso, il l'a servit avec honneur pendant son séjour chez les Brumeux et aujourd'hui encore il est là à attendre les ordres!

Qu'y a-t-il mon ami, les Brumeux se serait-il rappelé de leur hôte?

Se souviennent-t-ils encore de ce que signifie honneur et bon acceuil? Non je doute Maître Sérac... je suis ici pour vous transmettre un message qu'un cavalier venant de notre Cité vient de me transmettre! Je ne l'ai pas encore ouvert.

J'incline la tête en prenant l'air songeur tout en regardant la lettre qui est à présent dans ma main. Je l'invite à entrer pour que je puisse fermer la porte. Enfin je m'approche de mon bureau où je m'assois pour lire la missive cacheté de cire rouge aux armes de la Cité du Sagittale. Mes yeux parcourent les lignes écritent de la main même de ce dernier.

Messager Sérac,
Ne restez pas plus longtemps dans la Cité des Brumes, s'ils ne vous ont pas répondut c'est qu'ils ne le feront jamais! Mon ami Majalas à bien changer durant mon absence, je ne sais ce qui s'est passé mais je le regrette fortement!

Vous avez finis votre mission, les Brumeux sont tombés bien trop bas ces derniers jours pour que nous ne leur accordions une quelconque aide ou même une simple attention...

Partir en guerre contre nos alliés Is étaient une bonne chose car elle était légitime, mais tenter vilement de l'espionner, les faire ouvrir par des indépendant puis utiliser les Ex Daknans, cela c'est tomber plus bas que terre... Tout signe d'Honneur que nous valorisons tant et dont j'ai toujours crus trouver chez mon ami Chef des Brumes a disparut complétement!

Alors que notre Cité était tenu à l'écart de cette guerre par la demande des Infinitum voilà que les Brumeux utilisent des moyens bien plus vils pour gagner une guerre qui semblait si légitime au début...

Sachez seulement que notre Voix a porté et qu'aujourd'hui même les Daknans sont sortis la tête haute de ce malheureux conflits, nous n'avons donc plus rien à faire ici, vous pouvez rentrer dès que vous le voudrez en votre demeure!

Merci pour ce que vous avez tenté,
Ehirstö, Seigneur de la Cité Néchéëso
Forteresse de la Voix de la Liberté

Je ferme les yeux pour rassembler toutes les informations... j'espère au fond de moi que les Brumeux vont montrer leur véritable valeur et qu'ils ne sont pas encore irrécupérable et toujours loyaux comme au bon vieux temps... une partie de moi doute, une autre partie espère peut être inutilement, en tout les cas je prie pour que jamais nos deux Citées est à se retrouver l'une en face de l'autre...

Le jour même nos chevaux sont scellés, nous n'avertissons même pas nos hôtes de notre départ comme le prévois la coutûme... Qu'en ont-ils à faire de toute façon?!